samedi 27 septembre 2008

Seule avec Wajdi Mouawad

Hier j'ai vu Seuls et je suis changée. Je n'ai jamais rien expérimenté comme ça de ma vie. Je suis vraiment changée, je ne sais plus quoi faire de moi. Wajdi Mouawad m'a gardée bouche bée comme si nous étions seuls dans la salle ( j'étais assise à la première rangée, seule, au centre). La pièce est un classique instantané. Elle est ininterprétable. Elle se referme sur elle-même. Elle était réellement vraie. Vraie de chez Vrai. Je sais avoir assisté à un moment historique. Au début, il est entré sur la salle en boxers moulant et il a fixé les spectateurs. Dès ce moment je n'ai osé respirer... et je n'ai pu reprendre mon souffle qu'un fois sortie. Je crois avoir légèrement hyperventilé, et pleurée un peu beaucoup... et je ne crois pas être la seule. J'étais cependant la seule d'origine arabe dans la salle, je crois, et alors je crois que la représentation à prit un sens encore plus ardu, encore plus énoué, pour moi. Enfin, voilà ce que j'ai vécu. Ça ne s'explique pas mieux. C'est au-delà de la représentation, au-delà de la performance. Je suis blasée depuis hier et je me sens tellement plus en vie que je ne l’ai été toute ma vie… c’est incroyable. Je n’ai plus honte.

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