lundi 30 novembre 2009

Folle

Voici un poème datant de 2005 je crois. Il est à retravailler mais je l'affectionne car il me fait revivre une époque que je ne peut décrire autrement.

Il faut se souvenir malgré tout...

Si on fait le vide autour d'un souvenir, il ne reste plus rien que ce souvenir dans l'infini qu'on a, et ce souvenir devient l'infini
- Réjean Ducharme

Folle

Par un cheveux qui se courbe dans mon œil

Par mon œil qui pleure

Et ce délire qui ma violée d'orgueil

Et cet amour pour la terreur

Si l'expansion de l'âme est autre

Que la disparition de l'animal

J'aurais choisit la sagesse de Salomon

Mais l'animal m'a prit de ses dents fatales

Comme Judith j'ai choisit la prostitution

Par la mélodie d'un couteau qui venge

Par le couteau qui saigne sur ce sol

Et pour la douleur cette dévotion étrange

Et pour la mort cet instinct frivole

Si l'amour était autre

Qu'un sentiment d'égoïsme tranché

Je n'aurais jamais dit t'avoir aimée

Mais la subtilité de ta ruse m'a offusquée

De folle tu m'as condamnée

dimanche 29 novembre 2009

Les tortues ne volent pas




Avant-hier, journée pluvieuse et froide, étude et stress de fin de session, je me trouve seule chez moi à la fin de la journée, heureuse de pouvoir me réchauffer les pieds. J'écoute un film horrible enfermée dans ma chambre : Les tortues volent aussi (2003) de Brahman Ghobadi, un brillant réalisateur kurde. Psychologiquement parlant, le film fout la chienne. Rare.
C'est l'histoire d'un clan d'enfants dans un village kurde qui reçoit aussi des réfugiés de la guerre en Irak. Les enfants réfugiés vivent en commune sous leur chef Satellite qui a un vélo, qui parle l'anglais, qui a tous ses membres et qui est très bon menteur. Bref, un vrai dieu respecté même par les adultes qui ont besoin de lui. Il partage les tâches quotidiennes des enfants, les guidant vers leurs différents emplois du temps, principalement la collecte de mines qu'ils vendent à l'ONU.
À ces enfants s'ajoute trois arrivants d'un village voisin qui sont fort mystérieux. Un garçon sans bras qui prédit l'avenir, une belle fille dérangée et un bébé.

Dans le film, des scènes touchantes, un thriller dérangeant, la réalité d'une guerre et de l'insanité d'une enfance déchirée. Bref, un Germannia anno zero nomade et oriental, toujours en attente du sauveur américain...

mardi 24 novembre 2009

Mes amies sont des artistes!!






Voici la superbe collection de la splendide jeune designer Viviane Labelle! La collection baptisée Naive Melody fait de l'effet, vraiment. Je la trouve vraiment hors du commun et avant-gardiste. No kidding! Elle fait déjà fureur!!

Première collection et Viviane signe ses designs avec son style un peu éclectique et absolument unique.

Voici donc des photos de la designer en personne vues par l'oeil magique de Marie-Christine Laniel-Plante.



lundi 23 novembre 2009

Oui à la relève migratoire! Ngâbo




Je l'ai découvert avec le spectacle de danse Others (voir plus bas). Il fait tout tout seul, est autodidacte et absolument intriguant. Ngâbo vient du Congo et l'Afrique grouille dans le fond de ses percussions. Une vraie découverte ce Ngâbo!! Je suis accro. Il est politique et artistique et Ô so romantic! et me donne envie de danser. Je ne peux décrire ce que c'est... pop, africain, electronique?? Désolé je ne m'y connaît pas en genre

Le 25 novembre, il sera au Belmont avec Zeroes!!

























Découvrer 3 chansons qu'il a concocté sur son myspace

dimanche 22 novembre 2009

Marina of the Zabbaleen


Un documentaire sur la vie des résidents du quartier des Zabbaleen (vidangeurs/recycleurs) au Caire. Un quartier démuni peuplé presque uniquement de Coptes Orthodoxe (j'en suis une), le plus grand groupe minoritaire d'Égypte, soit à peu près 15% de la population.
Le documentaire est vu à travers les yeux de la petite Marina qui rêve d'un monde imaginaire... des forteresses dans les poubelles.
Je ne le trouve pas pour le voir, mais il a l'ai génial... Voici le preview


Le quartier des Zabbaleen est l'endroit où toutes les vidanges du Caire se retrouvent. Les Zabbaleen s'occupent de recycler et de nourrir des bêtes avec ce qui est comestibles.

Le quartier se trouve sur la montagne Moattam, un endroit important dans la religion Copte Orthodoxe. De gigantesques églises sont construites à l'intérieur de la montagne. Le peuple Copte Orthodoxe n'ayant, par la loi, pas le droit de construire de nouvelles églises avait fait celles-ci clandestinement. Une mission impossible. On avait profité de célébrations nationales pour faire exploser l'intérieur de la montagne en même temps que des feux d'artifice.
Bref, un endroit légendaire pour nous...

10$ à celui qui me trouve le film.

vendredi 20 novembre 2009

Ces autres que je ne connaissais pas



Ô
Geneviève Bolla a 24 ans. Elle est danseuse professionnelle et maintenant chorégraphe. Elle fonde avec quelques amis la compagnie de danse Evolucidanse et ils en sont déjà à leur troisième création.

J'ai été voir Others.
Je ne connaissais pas grand chose à la danse moderne et je n'en connais encore rien. Je vais donc en parler comme une ignorante. J'oserai dire que j'ai vu quelque chose de complètement génial. Que moi, adepte de théâtre, je ne savais tout simplement pas (je ne sais vraiment pas comment mais c'est vrai!) que l'on pouvait ressentir TANT sans mots. Quelque chose d'interne, de corporel, d'organique et de visqueux en moi me disait : "Putain! Tu ressens quelque chose là! Ça te fait QUELQUE CHOSE"

Others était, pour moi, une sorte de requiem de la naïveté et de la joie innée. Il y avait quelque chose de profondément violent et de désillusionnant. Il semble qu'il y avait devant nous une manifestation physique d'une pulsion de mort... C'était beau.

jeudi 19 novembre 2009

Suburban Motel


Je suis allée au théâtre Mainline sur Saint-Laurent. Croyez-le ou non, ma première expérience dans un théâtre anglophone. J'ai adoré. C'était un peu hippie, mille fois moins formel que le moins institutionnalisé de nos théâtres francophones.
La pièce que j'ai vue, un des 6 chapitres de Suburban Motel de George F. Walker : PROBLEM CHILD. Le jeu des acteurs était juste et ils étaient jeunes et vigoureux. Le décor simplet mais d'un petit charme de chambre de motel par cher par cher.
Ce que j'ai surtout apprécié c'est la place. Le Mainline est très "cozy" pour ne pas dire que j'en ferais mon salon personnel. Lorsque la pièce s'est terminée, pas de "oui!oui!" et "bravo" à la TNM mais plutôt une bande de jeunes gens qui applaudissent et qui gueulent le prénom des acteurs...

profondément agréable

http://www.mainlinetheatre.ca/fr

mercredi 11 novembre 2009

Un autre Leonard Cohen

J'ai besoin d'aide.
Une chanson à savourer un soir de pluie, un verre de vin sur la table...

vendredi 6 novembre 2009

La gueule en sang


Rouge Gueule, la dernière création du prometteur Étienne Lepage. Celui-ci dit que son inspiration c'est la satisfaction qui vient du fait d'envoyer chier quelqu'un... et bien fort. La pièce ne connaît aucun tabou, tout est dit des bouches dégoûtantes et sanglantes des personnages. On ne saurait mieux se reconnaître ailleurs. Envoyer promener bien fort, dire tout ce qu'on pense, utiliser tout le mots qu'il ne faut surtout pas... Crier encore plus fort, pleurer, s'étouffer sur nos mots sales.
Puis recommencer.

C'est là que l'expérience théâtrale de Rouge Gueule qui dépasse les attentes d'une bonne pièce bien comique et à la mode de nos jours. À bout d'injures et de méchanceté, on réalise qu'on se regarde nous-mêmes. C'est moi qui en veut au peuple, c'est moi qui a mal des insultes, c'est de moi dont on rie, c'est pour moi qu'on a pitié.

Une pièce d'un absurdisme profondément humain.