dimanche 29 novembre 2009

Les tortues ne volent pas




Avant-hier, journée pluvieuse et froide, étude et stress de fin de session, je me trouve seule chez moi à la fin de la journée, heureuse de pouvoir me réchauffer les pieds. J'écoute un film horrible enfermée dans ma chambre : Les tortues volent aussi (2003) de Brahman Ghobadi, un brillant réalisateur kurde. Psychologiquement parlant, le film fout la chienne. Rare.
C'est l'histoire d'un clan d'enfants dans un village kurde qui reçoit aussi des réfugiés de la guerre en Irak. Les enfants réfugiés vivent en commune sous leur chef Satellite qui a un vélo, qui parle l'anglais, qui a tous ses membres et qui est très bon menteur. Bref, un vrai dieu respecté même par les adultes qui ont besoin de lui. Il partage les tâches quotidiennes des enfants, les guidant vers leurs différents emplois du temps, principalement la collecte de mines qu'ils vendent à l'ONU.
À ces enfants s'ajoute trois arrivants d'un village voisin qui sont fort mystérieux. Un garçon sans bras qui prédit l'avenir, une belle fille dérangée et un bébé.

Dans le film, des scènes touchantes, un thriller dérangeant, la réalité d'une guerre et de l'insanité d'une enfance déchirée. Bref, un Germannia anno zero nomade et oriental, toujours en attente du sauveur américain...

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