Au lieu de taper furieusement mes notes de cours complètement speedée sur le café, des fois j'écris des choses. Ceci est loin de la perfection. Il faut accepter l'imperfection, la prendre et l'afficher comme si l'on vomissait un peu de son âme. Décousue, dénudée, prête à se jeter dans sa propre abîme.
C'est un peu comme les anglicismes au fond.
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C'est un peu comme les anglicismes au fond.
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Et..
Rien.
Le soleil et la brume dansaient devant leurs visages soulevés. Où êtes-vous donc allés vous perdre, psaumes de la colère? Je me demande, encore aujourd’hui d’où je viens. Mais d’où vient surtout cette tache de sang de moustique écrasée sur le mur de mon âme? Maman ne m’avait jamais dit que ce serait comme ça par ici… Maintenant je sais. Le sulfure de mon sexe me le rappelle à chaque jour. Rien n’est d’ici, tout est d’ailleurs. Et le voir ne signifie pas nécessairement qu’il existe. L’existence est une chose à laquelle je n’ai pas accès. Rien ne se dit, tout se perd. Je suis arrivée ici il y a très très longtemps, je n’avais alors aucun âge précis. J’avais fait comme eux mais en pire. Je savais alors qu’il fallait me démarquer pour entrer. J’ai pris un morceau de bois et j’ai tapé aussi fort que je le pouvais. J’ai tapé pendant presque une demi-heure, peut-être. En tout cas, je me souviens que ce soir-là il y avait du sang dans ma selle. Personne ne s’y attendait, j’étais une adolescente. Je n’impressionnais personne et je le savais. C’est pourquoi j’ai tant insisté. J’en ai tuée au moins dix. Ils étaient innombrables. J’avais ma place assurée de l’autre côté de la clôture de fer. On m’a choisit. On m’a accueilli avec un brusque coup dans le dos, puis un autre derrière la tête. Je me suis évanouie en sachant que tout ça en valait la peine. Je me suis retrouvée couchée dans la poussière. J’ai longuement souri cette journée-là, je savais que j’avais trouvée ma place. Le monde est une grande machine qui travaille sans nous. J’ai apprise cela le jour où j’ai perdu la mémoire. Lorsqu’elle était plus jeune, ma belle-mère avait le même visage ovale qu’Anna Karina. Maintenant, je crois qu’il ne ressemble à aucune forme géométrique en particulier. Il est fait d’un peu de tout. De toutes les formes déformées par la gravité. J’ai si peur que ça m’arrive. Mais rien ne peut me toucher. Je ne suis pas assez vivante pour vieillir.
-Put'nèg
Rien.
Le soleil et la brume dansaient devant leurs visages soulevés. Où êtes-vous donc allés vous perdre, psaumes de la colère? Je me demande, encore aujourd’hui d’où je viens. Mais d’où vient surtout cette tache de sang de moustique écrasée sur le mur de mon âme? Maman ne m’avait jamais dit que ce serait comme ça par ici… Maintenant je sais. Le sulfure de mon sexe me le rappelle à chaque jour. Rien n’est d’ici, tout est d’ailleurs. Et le voir ne signifie pas nécessairement qu’il existe. L’existence est une chose à laquelle je n’ai pas accès. Rien ne se dit, tout se perd. Je suis arrivée ici il y a très très longtemps, je n’avais alors aucun âge précis. J’avais fait comme eux mais en pire. Je savais alors qu’il fallait me démarquer pour entrer. J’ai pris un morceau de bois et j’ai tapé aussi fort que je le pouvais. J’ai tapé pendant presque une demi-heure, peut-être. En tout cas, je me souviens que ce soir-là il y avait du sang dans ma selle. Personne ne s’y attendait, j’étais une adolescente. Je n’impressionnais personne et je le savais. C’est pourquoi j’ai tant insisté. J’en ai tuée au moins dix. Ils étaient innombrables. J’avais ma place assurée de l’autre côté de la clôture de fer. On m’a choisit. On m’a accueilli avec un brusque coup dans le dos, puis un autre derrière la tête. Je me suis évanouie en sachant que tout ça en valait la peine. Je me suis retrouvée couchée dans la poussière. J’ai longuement souri cette journée-là, je savais que j’avais trouvée ma place. Le monde est une grande machine qui travaille sans nous. J’ai apprise cela le jour où j’ai perdu la mémoire. Lorsqu’elle était plus jeune, ma belle-mère avait le même visage ovale qu’Anna Karina. Maintenant, je crois qu’il ne ressemble à aucune forme géométrique en particulier. Il est fait d’un peu de tout. De toutes les formes déformées par la gravité. J’ai si peur que ça m’arrive. Mais rien ne peut me toucher. Je ne suis pas assez vivante pour vieillir.
-Put'nèg
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